mardi 17 avril 2012

Les méthodes de comptabilisation des stocks






Il existe deux méthodes de comptabilisation des stocks (entrées et sorties) : la méthode d’inventaire permanent et la méthode d’inventaire intermittent.

La méthode d’inventaire permanent :

- A la date d’acquisition ou de production : les produits sont portés au débit des comptes de stocks.
- A la date de leurs sorties : les sorties des produits (pour être utilisés dans la production ou pour être vendus) constituent des charges de l’exercice et sont portées, de ce fait, dans l’état de résultat.

La méthode d’inventaire intermittent :

- A la date d’acquisition : tous les achats sont considérés provisoirement comme des charges de l’exercice.
- A la date de l’arrêté de la situation comptable : les stocks sont déterminés de manière extra-comptable et portés dans les comptes de situation et de résultat. Les stocks correspondent ainsi aux charges préalablement comptabilisées et non consommées à la date d’arrêté de la situation comptable.
La méthode d’inventaire permanent est plus appropriée dans la mesure où :
- Elle établit une correspondance directe entre les coûts des stocks vendus et les revenus y afférents ;
- Elle permet un suivi comptable des stocks ; et
- Elle favorise l’arrêté rapide des situations comptables périodiques.
Quelle que soit la méthode de comptabilisation retenue, les stocks doivent faire l’objet d’un inventaire physique au moins une fois par an.
Il existe trois types d’inventaire physique à savoir : l’inventaire permanent, l’inventaire tournant et l’inventaire annuel.
1- L’inventaire permanent : Comptage systématique des stocks à la suite de chaque entrée et de chaque sortie. Les écarts (positifs ou négatifs) détectés sont vérifiés et régularisés en temps utile.
2- L’inventaire annuel : Comptage de tous les stocks en fin d’année à l’occasion de la clôture des comptes comptables. Les écarts ne sont détectés qu’en fin d’année ; ce qui rend la tâche de leur vérification et régularisation plus difficile surtout si la société dispose d’un stock important et diversifié.
3- L’inventaire tournant : Comptage périodique et planifié des stocks sur l’année (par mois, par trimestre,…). Les écarts sont détectés et corrigés périodiquement.
En comparant les résultats de l’inventaire physiques aux résultats de l’inventaire comptable permanent, des différences peuvent être ressorties. Ces différences peuvent résulter de :
- une perte lors du transport des articles et de leur dépôt en stock ;
- une perte lors du stockage des articles ;
- une perte lors des sorties des articles du stock ;
Deux cas peuvent se présenter :
Cas1 : Si la valeur du stock réel/existant est supérieure à la valeur comptable/théorique alors il s’agit d’un « Boni d’inventaire ».
Exemple :
Pour un produit A :
  • La valeur comptable ou théorique : 196 508 unités
  • La valeur réelle/existant : 19 528 unités
Soit un boni d’inventaire de 20 unités.
Cas2 : Si la valeur du stock réel/existant est inférieure à la valeur comptable/théorique alors il s’agit d’un « Mali d’inventaire ».
Exemple : Pour une matière consommable B :
  • La valeur comptable ou théorique : 221 453 unités
  • La valeur réelle/existant : 221 443 unités
Soit un Mali d’inventaire de 10 unités.
Si une entreprise se trouve dans l’un des deux cas alors elle doit corriger ses comptes en l’ajustant aux soldes réels/existants.
La correction doit, en principe, se faire par la rectification des coûts déjà calculés en tenant en compte les différences constatées. Toutefois, cette méthode semble être coûteuse en termes d’argent et en termes de temps.
En pratique, une méthode simple est adoptée. L’inventaire physique est substitué au stock comptable et la différence est portée dans l’état de résultat. En d’autres termes, le boni est comptabilisé en tant qu’entrée/nouvelle acquisition et le mali est comptabilisé en tant que sortie des stocks.












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