mercredi 18 avril 2012

Tableau d'amortissement dégressif





L’amortissement veut dire une constatation comptable d’un amoindrissement  ou une diminution de la valeur d’un élément d’actif résultant de l’usage, du temps, du progrès technique ou toute autre cause dont les effets sont irréversibles.
Pour calculer l’amortissement il y a deux méthodes :
  1. Amortissement linéaire.
  2. Amortissement dégressif.
Pour vous aider à calculer et à dresser le tableau d’amortissement  dégressif, je mets a votre disposition la feuille Excel ci-après ; Il suffit de remplir les informations concernant le bien amortissable, les taux, le montant, etc et le calcul se fera rapidement sans perdre du temps.
NB : Le système d’amortissement dégressif repose sur certains principes :
  • On fixe une durée conventionnelle de vie.
  • La VNA est considérée nulle à la fin de la durée d’amortissement.
  • Le taux dégressif = taux linéaire x coefficient.
Il y a trois coefficients, en fonction de la durée d’amortissement :
  • 1,5 pour   n = 3 ou 4 ;
  • 2 pour    n = 5 ou 6 ;
  • 3 pour  n, strictement supérieur à 6 ans.









Amortissement linéair et dégressif





L’amortissement pour dépréciation est la constatation comptable d’un amoindrissement de la valeur d’un élément d’actif résultant de l’usage, du temps, du progrès technique ou toute autre cause dont les effets sont irréversibles.
Les éléments d’actifs amortissables :
  • Immobilisation en non valeur (21)
  • Certaines immobilisations incorporelles
  • Immobilisation corporelles (23) dont :
    1. Construction 232
    2. Installation technique matériel et outillage 233
    3. Matériel de transport 234
    4. Mobilier, matériel de bureau et aménagement divers 235
    5. Autres immobilisation corporelles 238
    Certaines immobilisations ne ‘amortissent pas généralement, on les provisionne. Exemple :
    • Les terrains
    • Le fonds de commerce
    • Les immobilisations financières
    Concepts fondamentaux :
    1. 1.       Valeur d’origine (V.O) :
    C’est le cout d‘acquisition de l’immobilisation amortissable (hors TVA récupérable, mais lorsque le bien amortissable ne donne pas droit à déduction de la TVA, la base d’amortissement est la V.O (TTC), par exemple une voiture de tourisme).
    On a alors :
    Cout d’acquisition (hors taxe) = prix d’achat + frais d’installation et de montage + frais de transport.
    NB : S’il s’agit d’une immobilisation produite par l’entreprise pour elle-même, la valeur d’origine correspond au cout de production de la dite immobilisation.
    1. 2.       Durée d’amortissement :
    C’est la durée conventionnelle de dépréciation de l’immobilisation amortissable.
    1. 3.       Taux ‘amortissement :
    C’est le taux qui servira de base au calcul des dépréciations annuelles.

    Taux = 100 / n , et on a n = 100 / t
    Exemple :
    • Si on a n = 8 ans alors le taux est  100/8 = 12,5
    • Si on a T = 20%  alors n = 100/20 = 5 ans
    1. 4.       Dotations ou annuité d’amortissement :
    C’est le montant de la dépréciation annuelle. Ce montant peut être constant ou variable selon le système d’amortissement applicable.
    1. 5.       La valeur nette d’amortissement (VNA) :
    C’est la somme qui reste a amortir (ou a récupérer) après une certaine période d’amortissement.
    VNA = VO – ∑ amortissement
    Les systèmes d’amortissement :
    Il y a deux systèmes d’amortissement : Amortissement linéaire ou constant  et l’amortissement dégressif.
    1. 1.       Amortissement linéaire :
    Le système d’amortissement linéaire repose sur les principes suivants :
    • On fixe une durée conventionnelle de vie.
    • La VNA est considérée nulle à la fin de la durée d’amortissement.
    • Les dotations annuelles sont calculés sur la valeur d’origine (VO), soit : En divisantVO/n soit en multipliant VO x taux d’amortissement.
    Exemple :
    Une installation technique d’une valeur de 500000 est amortissable sur 8 ans. Calculer de deux méthodes la dotation annuelle.
    • Méthode 1 : dotation = VO / n = 62500
    • Méthode 2 : dotation = VO x T = 500000 x 12,5% = 62500
    Remarque :
    Les amortissements sont calculés à partir de la date de mise en service et non la date d’acquisition (au cas où les deux dates ne coïncident pas).
    Si le bien amortissable est mis en service au cours de l’exercice comptable la première dotation et la dernière sont calculées selon la règle du prorata temporis :
    • première annuité = VO x T x (n/12)
    • dernière annuité = VO x T x (m/12)
    Avec :
    • n : nombre de mois d’utilisation de l’immobilisation pendant le premier exercice
    • m : nombre de mois d’utilisation de l’immobilisation pendant le dernier exercice de la durée de vie (n+m=12).
    NB : dans le calcul d’amortissement, toute partie d’un mois est considérée comme un mois entier.
    Exemple :
    Un matériel de transport acquis le 01/07/2000 à une valeur de 200000 est amortissable sur 5 ans. Calculer les dotations 2000, 2002 et de 2005.
    • Pour l’année 2000 : La dotation est calculée pour la période du 01/07/2000 au 31/12/2000 c’est-à-dire 6 mois. Alors dotation 2000 = VO x T x 6/12 = 20000
    • Pour l’année 2002 la dotation =VO x T = 40000
    • Pour l’année 2005 on doit calculer une dotation de 6 mois pour compléter la première année, dotation 2005= VO x T x 6/12 = 20000
    Tableau ou plan d’amortissement linéaire :
    Un plan d’amortissement est un tableau qui retrace les éléments d’amortissement d’un bien depuis sa date de mise e service jusqu’à la fin de la durée prévisionnelle d’amortissement.
    Exemple :
    Un matériel de transport mis en service le 05/10/2000 à une valeur de 180000 est amortissable en linéaire sur 5 ans. Dresser le plan d’amortissement.
    NB : pour le mois d’octobre de l’année 2000 on doit le prendre en totalité car toute fraction de mois est considérée comme un mois entier.
    1. 1.       L’amortissement dégressif :
    Le système d’amortissement dégressif repose sur certains principes :
    • On fixe une durée conventionnelle de vie.
    • La VNA est considérée nulle à la fin de la durée d’amortissement.
    • Le taux dégressif = taux linéaire x coefficient.
    Il y a trois coefficients, en fonction de la durée d’amortissement :
    • 1,5 pour   n = 3 ou 4 ;
    • 2 pour    n = 5 ou 6 ;
    • 3 pour  n, strictement supérieur à 6 ans.
    La dotation dégressive est calculée :
    • la première année : sur la valeur d’origine.
    • Les autres années : sur la VNA
    Exemple :
    Une machine industrielle acquise le 01/10/2003 au prix de 300000 est amortissable en dégressif sur 8 ans .Calculer les dotations dégressives 2003 et 2004.
    On a :
    • Taux dégressif = 37,5%
    • Dotation 2003 = 300000 x 37,5% x 3/12 = 28125
    • Dotation 2004 = (300000 – 28125) x 37,5% = 101953,125
    Tableau ou plan d’amortissement dégressif :
    Un matériel industriel acquis le 15/09/1999, pour une valeur de 432000 (TTC)(TVA 20%) est amorti en dégressif sur 5 ans. Dresser le tableau d’amortissement dégressif.
    On a :
    • VO (HT) = 432000/1.2 = 360000
    • Taux dégressif = (100 : 5) x 2 = 40% (coefficient 2 car n=5)
    Remarque :
    • Contrairement au tableau d’amortissement linéaire, n tableau d’amortissement dégressif a toujours autant de lignes que d’années de durée de vie.
    • Amortissement dégressif 2002 : 112320 x 0,4 = 44928.Montant inférieur au quotient de la VNA sur le nombre d’années restants à amortir soit (112320/2) = 56160.On retient ce dernier montant qui représente un amortissement linéaire et non dégressif.









    Le bilan



    Le bilan c’est l’état de synthèse traduisant en termes comptable d’emplois (à l’actif) et des ressources (au passif) la situation patrimoniale de l’entreprise :
    • Le passif du bilan décrit les ressources ou origine de financement (en capitaux propre, dettes ou capitaux d’emprunt) à la disposition de l’entreprise à la date considérée.
    • L’actif du bilan décrit les emplois économiques qui sont faits à la même date de ces capitaux (emplois en biens, en titres, en créances).

    1.  Les structures du bilan

    La structure normalisée du bilan :

    Le bilan est constitué de masses qui sont subdivisées en rubriques, elles mêmes divisées en postes. On notera aussi l’indication des montants de l’exercice précédent et la présence du résultat net dans les capitaux propres.
    Le classement des éléments à l’actif et au passif se fait selon leur nature économique : présentation fonctionnelle. Celui-ci se fonde sur les notions de cycle et de stabilité des ressources et des emplois. Les ressources et les emplois sont classés selon le cycle d’investissement, de financement ou d’exploitations auxquels ils appartiennent. Ainsi les créances et les dettes nées à plus d’un an et figurant respectivement dans l’actif immobilisé et dans les dettes de financement restent dans ces masses jusqu’à leur règlement final.
    Pour les mêmes raisons d’analyse fonctionnelle, les créances et les dettes liées à l’exploitation sont et restent inscrites respectivement : dans l’actif circulant et le passif circulant quelle que soit leur échéance.
    Toutefois l’actif et le passif circulants comportent aussi les créances et les dettes non liées à l’exploitation dans le cas ou elles ont à leur naissance une échéance égale ou inférieure à un an.
    A noter que le passif du bilan est présenté avant la répartition du résultat net de l’exercice.
    Le bilan a pour but d’expliquer le fonctionnement de l’entreprise, en respectant l’équilibre emplois-ressources. Ce qui permet d’analyser la politique de financement et d’en tirer des conclusions sur la viabilité de l’entreprise.

    La structure fonctionnelle du bilan :

    Le bilan fonctionnel est établi à partir du bilan comptable en faisant certains retraitements. il s’agit principalement du retraitement des amortissements et des provisions sur éléments stables qu’on considère comme une augmentation des ressources stables et non pas comme une diminution des immobilisations. Ainsi, les éléments de l’actif immobilisé seront présentés à leurs valeurs brutes, par contre les éléments de l’actif circulant restent à leurs valeurs nettes ; puisque, selon les règles du PCM, les dotations sur éléments circulants sont exclus du calcul de la CAF (on ne retient que les dotations sur éléments stables.
    Exemple de bilan fonctionnel :

    1. L’étude de l’équilibre financier du bilan

    L’étude de l’équilibre financier du bilan est une condition nécessaire à la bonne gestion financière de l’organisation. En effet, les emplois durables (actif immobilisé) dont la transformation en liquidités est très lente, doivent être financés par des ressources stables ; alors que l’actif circulant qui se transforme, en principe, plus rapidement en liquidité peut être financé par des dettes d’exploitation, mais il faut que la rotation des emplois circulants soit plus rapide que celle des dettes circulantes. Sinon les échéances de décaissements se présenteraient à un rythme plus rapide que les encaissements ; d’où le risque de rupture de trésorerie (manque de liquidité).
    Toutefois, la maitrise des vitesses de rotation d’actif et de passif n’est pas une évidence, mais il y a souvent des périodes de crise qui se présentent. C’est pourquoi, pour faire face aux périodes de mauvaise conjoncture, il est nécessaire de constituer une marge de sécurité financière suffisante constituée par le fonds de roulement. Celui-ci permet alors d’ajuster les décaissements aux encaissements de l’entreprise.

    Le fonds de roulement (FR) :

    Il est calculé à partir du bilan, comme la différence entre le financement permanent et l’actif immobilisé. Cette différence est en principe positive et représente une ressource permanente de financement. Toutefois, exceptionnellement, le fonds de roulement peut être négatif dans le cas ou le total de l’actif immobilisé dépasse le total du financement permanent.
    FR = Financement permanent – Actif immobilisé
    Selon la perception du PCM, le fonds de roulement est dit « fonctionnel » du fait qu’on ne tient pas compte de l’échéance des éléments du passif (ressources stables) et de l’actif immobilisé (emplois stables). En effet, la partie a moins d’un an des emprunts ou des prêts reste incluse, respectivement, dans les montants globaux des dettes de financement ou des dettes circulantes à plus ‘un an reste incluse respectivement dan l’actif circulant ou passif circulant.
    Il est possible de calculer un FR « liquidités » en faisant des retraitements des ressources stables et des emplois stables basant sur les critères de liquidité et d’exigibilité.
    Notre perception du fonds du fonds de roulement, à ce propos, est celle du PCM.

    Le besoin de financement global (BFG):

    Dans toute entreprise, les opérations du cycle d’exploitation donnent naissance à des flux réels et monétaires dans le décalage ans le temps se traduits par des créances et des dettes. Ainsi, la formation des stocks et des créances constitue des emplois qu’il faut financer (besoins de financement) ; alors que les dettes qui naissent de cette activité constituent des ressources de financement. Généralement il y a un déséquilibre entre les besoins et les ressources qu’on mesure par le besoin de financement global.
    BFG = Actif circulant hors trésorerie) – Passif circulant (hors trésorerie)
    En principe le BFG est positif, mais il peut être négatif dans le cas ou le passif circulant(hors trésorerie) excède l’actif circulant (hors trésorerie).

    La trésorerie nette :

    La trésorerie nette est la différence entre la trésorerie actif et la trésorerie passif.
    Remarque :
    Les trois grandeurs (FR, BFG, TN), principale en analyse financière, ressortent distinctement de la lecture du bilan. Elles sont reliées par l’égalité qui formalise l’équilibre financier du bilan :
    FR = BFG + TN    ou TN = FR – BFG
    Une trésorerie positive implique que le fonds de roulement permet de financer le besoin de financement en totalité et il existe un excédent de ressources qui se trouve en trésorerie.
    Le cas contraire (trésorerie négative) implique que le fonds de roulement ne finance qu’une partie du besoin de financement. L’autre partie doit être financée par concours bancaire.

    Le calcul de certains ratios :

    • Le ratio du besoin de financement global (R1) :
    Ce ratio est, généralement, comparé à celui de la branche d’activité de l’entreprise, mais il est difficile de trouver une valeur fiable du BFG moyen de la branche qu’on peut considéré comme normale :
    R1 = (BFG/Chiffre d’affaire) x360
    • Le ratio du fonds de roulement (R2) :
    On compare toujours ce ration à celui d’une banche d’activité. Par exemple, si dans une branche donnée, le FR est toujours 30 jours du chiffre d’affaire, un ratio de 14 jours est, a priori, inquiétant.
    R2 = (FR / CA) x 360
    • Le ratio d’équilibre de trésorerie (R3) :
    Il mesure l’équilibre de la trésorerie de l’entreprise par rapport a son FR.
    R3 = TN/FR
    Exemple :
    La trésorerie d’une entreprise se présente comme suit :
    Compte bancaires (SD) = 256 000
    Compte bancaires (SC) = 300 000
    Le fonds de roulement est de 293 400
    Ratio d’équilibre de trésorerie = (256 000 – 300 000)/293 000 = -0,15
    Ce ratio montre que la trésorerie (négative) de l’entreprise n’est que de 15% de son FR cela implique que si le FR était supérieur de seulement 15% 0 son montant actuel, la trésorerie de l’entreprise serait équilibré (nulle), ce qui n’est pas mauvais.
    Or, si la même entreprise avait fait un FR de 84 600, le ratio serait de -0,52 indiquant une grave insuffisance du fonds de roulement pour équilibrer la trésorerie de l’entreprise, dans ce cas il devrait être augmenté de 52% afin que la trésorerie soit équilibrée.




    Les principes comptables fondamentaux




     Le plan comptable marocain retient sept principes comptables fondamentaux qui forment une sorte de constitution de la comptabilité normalisée. Ces principes sont unanimement et universellement  admis par la communauté internationale. Ils ont une importance capitale sur le pan pratique. Ils constituent la référence permettant de trouver la solution à des cas spécifiques non prévus par le P.C.M. Il s’agit par conséquent de l’assise conventionnelle et doctrinale sur laquelle reposent les choix technique et les principes directeurs de la comptabilité normalisée.
    Chaque entreprise est présumée établir ses états de synthèse conformément à ces principes. Toutefois, il est possible d’en faire une dérogation sous des conditions très strictement définies et exceptionnellement.
    1.       Le principe de continuité d’exploitation :
    L’entreprise est présumée établir ses états de synthèse dans la perspective d’une poursuite normale de ses activités. Toutefois, dans les cas ou les conditions d’une cession d’activité totale ou partielle sont réunies, l’hypothèse de continuité d’exploitation doit être abandonnée au profit de l’hypothèse de liquidation ou cession. Ce principe est très important car il conditionne l’application des autres principes fondamentaux. Ainsi, en cas de non continuité d’exploitation, l’entreprise est amenée à remettre en cause les principes de permanence des méthodes, du cout historique et de spécialisation des exercices.
    2.       Le principe de permanence des méthodes :
    L’entreprise est censée établir ses états de synthèse en appliquant les mêmes méthodes d’évaluation et les mêmes règles de présentation d’un exercice à l’autre. Ce principe est important pour la comptabilité des informations comptable dans le temps et dans l’espace. Cependant, il reste passible, dans des cas limités, de changer de méthodes (par exemple : CMP au lieu de « FIFO ») à condition de clairement indiquer dans les états d’information complémentaire (E.T.IC) les raisons et les conséquences du changement des méthode.
    3.       Le principe du cout historique :
    La valeur d’entrée d’un élément inscrit en comptabilité est exprimée en unités monétaires courantes. Cette valeur reste intangible quelle que soit l’évolution ultérieure u pouvoir d’achat de la monnaie ou de la valeur actuelle de l’élément considéré, sous réserve de l’application du principe de prudence. A cet égal, la réévaluation de l’ensemble des immobilisations corporelles et financière apparait comme une dérogation à ce principe comporte plusieurs avantages :
    • Elle évite d’amplifier des tensions inflationnistes ;
    • Elle procure une grande fiabilité à la comptabilité normalisée ;
    • Elle comporte de plus grandes possibilités de contrôle ;
    • Elle simplifie la tache des praticiens.
    4.       Le principe de spécialisation des exercices :
    En vertu de ce principe, les charges et les produits doivent être rattachés à l’exercice qui les concerne effectivement et à celui-là seulement sans qu’il soit tenu compte de leur date de paiement ou d’encaissement. Ce principe découle du découpage de la vie de l’entreprise en exercices comptables. Le principe du rattachement est à appliquer même si ces charges ou produits ont été connus après la date de clôture et avant la date d’établissement des états de synthèse.
    Toutefois, en vertu de la règle d’intangibilité du bilan, un produit (ou une charge) se rattachant à un exercice antérieur mais connu après la date d’établissement es états de synthèse de cet exercice antérieur, doit être rattaché à l’exercice au cours duquel il a été connu.
    5.       Le principe de prudence :
    En vertu de ce principe les produits ne sont pris en compte que s’ils sont définitivement acquis à l’entreprise ; alors que les charges sont comptabilisées dès qu’elles sont probables.
    6.       Le principe de clarté :
    Selon ce principe, les opérations et informations doivent être inscrites dans les comptes sous la bonne rubrique, avec la bonne dénomination et sans compensation entre elles. Il en résulte que les éléments d’actif et les éléments de  passif doivent être évalués séparément ; il en est de même pour les comptes de produits et les comptes de charges.
    7.       Le principe d’importance significative :
    Il s’agit d’un principe nouveau emprunté à l’école anglo-saxonne. C’est un principe qui situe le périmètre de la « bonne » information comptable en considérant comme significative, toute information susceptible d’influencer l’opinion que les lecteurs des états de synthèse peuvent avoir sur le patrimoine, la situation financière et les résultats de l’entreprise.
    Ce principe a pour effet de responsabiliser le chef d’entreprise puisqu’il fait appel à son jugement et à son appréciation. Certes, ayant laissé des zones de liberté et d’adaptation pour couvrir les besoins de l’ensemble des agents économiques, le Plan comptable marocain incite le chef d’entreprise à donner la bonne information quantitativement et qualitativement.
    En respectant les sept principes présentés ci-dessus, les états de synthèse doivent donner une « image fidèle » du patrimoine, de la situation comptable fondamental mais un objectif qui est assigné à la comptabilité normalisée.
    L’entreprise peut atteindre l’image fidèle en passant par l’un des trois niveaux suivants :
    Premier niveau :
    En arrêtant ses états de synthèse, dans le respect des principes comptables fondamentaux, l’entreprise peut se trouver dans l’une des deux situations suivantes :
    • Ou bien elle estime ses états de synthèses donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière des résultats ; auquel cas elle arrête définitivement lesdits états ;
    • Ou bien elle estime que ses états de synthèse ne donnent pas l’image fidèle précitée auquel cas elle doit passer au deuxième niveau.
    Deuxième niveau :
    Il s’agit du cas le plus fréquent. L’entreprise qui n’a pas atteint l’image fidèle dans le premier niveau il doit donner une information complémentaire dans l’E.T.IC. L’entreprise peut là aussi se trouver dans l’une des deux situations suivantes :
    • Ou bien ses états de synthèse compétés par l’information complémentaire donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et des résultats ; auquel cas elle peut définitivement arrêter ses états.
    • Ou bien ses états de synthèse même complétés par l’information complémentaire ne donnent pas l’image fidèle recherchée ; auquel cas elle passera au troisième niveau.
    Troisième niveau :
    C’est un cas qui doit rester exceptionnel et extrêmement rare .L’entreprise qui n’atteint pas l’image fidèle au bout du deuxième niveau doit déroger à l’un des principes comptables fondamentaux. Cette dérogation doit être expressément mentionnée et motivée avec l’indication (au niveau de l’information complémentaire) de son influence sur le patrimoine, la situation financière et les résultats de l’entreprise.





    mardi 17 avril 2012

    Les méthodes de comptabilisation des stocks






    Il existe deux méthodes de comptabilisation des stocks (entrées et sorties) : la méthode d’inventaire permanent et la méthode d’inventaire intermittent.

    La méthode d’inventaire permanent :

    - A la date d’acquisition ou de production : les produits sont portés au débit des comptes de stocks.
    - A la date de leurs sorties : les sorties des produits (pour être utilisés dans la production ou pour être vendus) constituent des charges de l’exercice et sont portées, de ce fait, dans l’état de résultat.

    La méthode d’inventaire intermittent :

    - A la date d’acquisition : tous les achats sont considérés provisoirement comme des charges de l’exercice.
    - A la date de l’arrêté de la situation comptable : les stocks sont déterminés de manière extra-comptable et portés dans les comptes de situation et de résultat. Les stocks correspondent ainsi aux charges préalablement comptabilisées et non consommées à la date d’arrêté de la situation comptable.
    La méthode d’inventaire permanent est plus appropriée dans la mesure où :
    - Elle établit une correspondance directe entre les coûts des stocks vendus et les revenus y afférents ;
    - Elle permet un suivi comptable des stocks ; et
    - Elle favorise l’arrêté rapide des situations comptables périodiques.
    Quelle que soit la méthode de comptabilisation retenue, les stocks doivent faire l’objet d’un inventaire physique au moins une fois par an.
    Il existe trois types d’inventaire physique à savoir : l’inventaire permanent, l’inventaire tournant et l’inventaire annuel.
    1- L’inventaire permanent : Comptage systématique des stocks à la suite de chaque entrée et de chaque sortie. Les écarts (positifs ou négatifs) détectés sont vérifiés et régularisés en temps utile.
    2- L’inventaire annuel : Comptage de tous les stocks en fin d’année à l’occasion de la clôture des comptes comptables. Les écarts ne sont détectés qu’en fin d’année ; ce qui rend la tâche de leur vérification et régularisation plus difficile surtout si la société dispose d’un stock important et diversifié.
    3- L’inventaire tournant : Comptage périodique et planifié des stocks sur l’année (par mois, par trimestre,…). Les écarts sont détectés et corrigés périodiquement.
    En comparant les résultats de l’inventaire physiques aux résultats de l’inventaire comptable permanent, des différences peuvent être ressorties. Ces différences peuvent résulter de :
    - une perte lors du transport des articles et de leur dépôt en stock ;
    - une perte lors du stockage des articles ;
    - une perte lors des sorties des articles du stock ;
    Deux cas peuvent se présenter :
    Cas1 : Si la valeur du stock réel/existant est supérieure à la valeur comptable/théorique alors il s’agit d’un « Boni d’inventaire ».
    Exemple :
    Pour un produit A :
    • La valeur comptable ou théorique : 196 508 unités
    • La valeur réelle/existant : 19 528 unités
    Soit un boni d’inventaire de 20 unités.
    Cas2 : Si la valeur du stock réel/existant est inférieure à la valeur comptable/théorique alors il s’agit d’un « Mali d’inventaire ».
    Exemple : Pour une matière consommable B :
    • La valeur comptable ou théorique : 221 453 unités
    • La valeur réelle/existant : 221 443 unités
    Soit un Mali d’inventaire de 10 unités.
    Si une entreprise se trouve dans l’un des deux cas alors elle doit corriger ses comptes en l’ajustant aux soldes réels/existants.
    La correction doit, en principe, se faire par la rectification des coûts déjà calculés en tenant en compte les différences constatées. Toutefois, cette méthode semble être coûteuse en termes d’argent et en termes de temps.
    En pratique, une méthode simple est adoptée. L’inventaire physique est substitué au stock comptable et la différence est portée dans l’état de résultat. En d’autres termes, le boni est comptabilisé en tant qu’entrée/nouvelle acquisition et le mali est comptabilisé en tant que sortie des stocks.












    lundi 16 avril 2012

    Analyse comptable et présentation des états de synthèse(exercice corrigé)





    L’entreprise « LAROSE »est spécialisée dans la commercialisation des articles de décoration.Son directeur financier vous fait appel pour la réalisation de certains travaux d’analyse comptable.
    I- ANALYSE DU BILAN DE L’EXERCICE 2010
    Document 1 : Tableau des redressements et des reclassements
    Document2:Informations relatives à la situation financière réelle de l’entreprise.
    a.

    • La valeur nette comptable des frais préliminaires est de 11 000 DH.
    • Le stock outil est évalué à 65 000 DH.
    • Les effets à recevoir, dont la valeur comptable est de 84 000 DH, sont escomptables dans la limite de 80%. Au cours de l’exercice 2010, aucune opération d’escompte d’effets n’a été réalisée par l’entreprise.
    •  L’entreprise prévoit de distribuer 32 000 DH de dividendes aux associés au cours de l’exercice 2011.
    • Une fraction, de 40 000 DH, des autres dettes de financement est remboursable dans 2 mois.
    b.
    • Ratio de trésorerie à échéance = 1,73
    II- ANALYSE DE L’EXPLOITATION ET SOLDES DE GESTION DE L’EXERCICE 2010
    Document 1 :Extrait du compte de produits et charges du 01/01/2010 au 31/12/2010
    Document 2 :Ventilation des charges et des produits courants en fonction de leur variabilité.
    Document 3 :Autres informations
    • Le chiffre d’affaires se répartit régulièrement sur toute l’année.
    • Le résultat courant de l’exercice 2010 est de 66 840 DH.
    TRAVAIL À FAIRE :
    1. Compléter le tableau des redressements et des reclassements
    2. a. Commenter le ratio de trésorerie à échéance.
      b. Calculer et commenter le fonds de roulement liquidité
    3. Déterminer à partir de l’extrait du compte de produits et charges les soldes de gestion suivants :
      a. Marge brute sur ventes en l’état.
      b. Valeur ajoutée
    4. a. Présenter le tableau d’exploitation différentiel. Justifier par les calculs.
      b. Déterminer le seuil de rentabilité et sa date de réalisation.
      c. Calculer et commenter l’indice de sécurité.
    Solution:
    1. TABLEAU DE REDRESSEMENT ET DE RECLASSEMENT AU 31/12/2010

    2.
    a. Les valeurs réalisables et disponibles couvrent la totalité des dettes à court terme.
    b. Fonds de roulement liquidité = 629 990 + 676 630- 892 020 = 414 600 DH.
    L’entreprise est équilibrée financièrement puisque ses ressources durables financent largement ses emplois stables.L’entreprise dispose d’un fonds de roulement de 4 4 600 DH.
    3.
    a. Marge brute sur ventes en l’état = 516000– 289 000 = 227 000 DH.
    b. Valeur ajoutée = Marge brute sur vente en l’état + Production de l’exercice – Consommation de l’exercice= 227 000+9 000–(6 200 + 14 440)= 215 360 DH.
    4.
    a. TABLEAU D’EXPLOITATION DIFFÉRENTIEL

    b.
    Calcul du seuil de rentabilité:
    Seuil de rentabilité = 143 160/0,4 = 357 900 DH
    Calcul du point mort:
    357900 x 12 /525000 = 8,18 = 8 mois et 6 jours. Ce qui correspond au 06/09/2010.
    c.
    Calcul de l’indice de sécurité:
    Indice de sécurité=( 525000 – 357900)/525000 x 100 = 31,82%
    L’entreprise peut diminuer son chiffre d’affaires de31,82 % sans subir de perte.











    Travaux de fin d'exercice (exercice corrigé)




                                                    TRAVAUX DE FIN D'EXERCICE
                 Document 1: Extrait de la balance avant inventaire au 31/12/2010
    Document2:Informations relatives à certaines immobilisations amortissables
                Document3:Informations relatives aux provisions et autres régularisations
    1. Terrains
    Les autorités de la ville de Casablanca ont dévoilé le projet du trajet de circulation du tramway. La voie ferrée risque de traverser un terrain appartenant à l’entreprise. Selon l’avis d’un expert, une dépréciation non courante de 250 000 DH est à prévoir.
    2. Stocks
    L’inventaire 2010 fait état d’un stock des matières premières évalué à 946 000 DH. Une dépréciation de 98 500 DH est à prévoir par l’entreprise.
    3. État des créances clients (TVA au taux de 20%)

    4. État des titres

    5. Provisions pour risques et charges liés à l’exploitation
    La provision pour charges à répartir sur plusieurs exercices est destinée à couvrir le coût d’une grosse réparation prévue pour 2012.L’entreprise avait décidé de répartir son coût sur quatre exercices à compter de 2008.
    6. Régularisation des charges et des produits
    • Des timbres fiscaux non encore utilisés sont d’une valeur de 3 660 DH.
    •  Le comptable n’a pas encore établi l’avoir relatif à une ristourne de        13 850 DH (HT) sur les ventes de produits finis du deuxième semestre de l’exercice 2010. TVA au taux de 20%.
    Les annexes:

    TRAVAIL À FAIRE

    1. Déterminer la valeur d’entrée du matériel et outillage

    2. a. Compléter l’extrait du plan d’amortissement du matériel de transport. Annexe n°1
      b. Calculer les dotations aux amortissements de l’exercice 2010.
    3. Passer au journal les écritures relatives :
      a. aux dotations aux amortissements de l’exercice 2010.
      b. à la sortie du matériel et outillage cédé. Justifier par les calculs.
    4. Compléter l’extrait du tableau des amortissements. Annexe n°2
    5. a. Remplir l’état des créances clients.Annexe n°3
      b. Remplir l’état des titres.Annexe n°4
    6. Passer au journal toutes les écritures de régularisation relatives aux :
      a. terrains.
      b. titres de participation.
      c. titres et valeurs de placement.
      d. stocks de matières premières.
      e. créances clients.
      f. provisions pour risques et charges. Justifier par les calculs
      g. charges et produits
    Correction:
    1. Détermination de la valeur du matériel et outillage

    • VO x 10% x 54/12 = 107 550
    • VO = (107550×12)/54×12%= 239 000
    2.
    a. Annexe n° 1 : Extrait du plan d’amortissement du matériel de transport
    b. Calcul des dotations aux amortissements de l’exercice 2010
    • Dotation des frais d’augmentation du capital = 3 000 x 20% = 7 000
    • Dotation du matériel et outillage = 239 000 x 10% x9/12 = 17 925
    • Dotation du matériel de transport = 66 000 x 40% = 26 400
    3.
    a. Écritures relatives aux dotations aux amortissements

    b.Écritures de sortie du matériel et outillage
    4. ANNEXE N°2 : EXTRAIT DU TABLEAU DES AMORTISSEMENTS
    5.
    a. ANNEXE N° 3 : ÉTAT DES CRÉANCES CLIENTS
    b.ANNEXE N° 4 : ÉTAT DES TITRES
    6. Écritures comptables